Lâche agression d’un policier dans la nuit du 11 au 12 août 2018

COMMUNIQUE DE PRESSE

Lâche agression d’un policier dans la nuit du 11 au 12 août 2018

Dans la nuit du 11 au 12 août 2018, un policier de la Brigade Anti-Criminalité (BAC) a été gravement blessé lors d’une intervention. Une patrouille de la BAC intervenait pour une bagarre dans le quartier des Eaux-Vives.

Selon la presse, notre membre aurait été frappé à la tête et aurait lourdement chuté au sol, son crâne heurtant le trottoir. Il a été transporté à l’hôpital et serait dans le coma. Les syndicats seront attentifs à la condamnation des auteurs par la Justice.

Cette lâche agression rappelle le quotidien des policiers et policières à Genève, régulièrement nié par notre Magistrat, lequel il faut rappeler avait soutenu devant des représentants de l’UPCP etdu SPJ que le métier de policier n’était pas plus dangereux que celui d’inspecteur du service du commerce, sous le silence de l’Etat-Major de la Police !

Nous dénonçons l’augmentation de la violence à l’égard des fonctionnaires dotés d’un pouvoir d’autorité. Depuis 2011, ces cas de violence ont doublé (254 vs 138, cf. rapport d’activité de lapolice genevoise 2017) dans l’indifférence générale. Il s’agit d’une problématique nationale,rappelons l’initiative de la Fédération Suisse des Fonctionnaires de Police « Stop à la violence contre les policiers » demandant le durcissement de l’art 285 CPS.

Cette agression est à mettre en perspective avec le nombre toujours plus grand d’agressions sur l’espace public, quelques jours après le dramatique lynchage ayant eu lieu à la place des Trois- Perdix ou quelques mois après un célèbre match de foot de 4ème ligue à Genève.

Alors que pour la venue d’un dignitaire religieux la Police genevoise est capable d’engager plus de 1000 policiers, nous constatons que jamais l’effectif policier quotidien de nuit, au profit de lapopulation, n’a été aussi famélique et peu expérimenté, mettant en danger tant la population que le personnel. Ce constat n’est pas que le nôtre, mais également celui du pouvoir législatif en novembre 2017 : http://ge.ch/grandconseil/data/texte/M02432.pdf .

Les policiers ne cessent d’être entravés dans leur travail quotidien par des initiatives telles que Via Sicura, la prolifération des tâches administratives, la psychose des heures supplémentaires ou de futiles procédures disciplinaires.

Nous appelons les Pouvoirs Publics à prendre leurs responsabilités et à agir !

Nous souhaitons un prompt rétablissement à notre membre, policier expérimenté et courageux ayant travaillé toute sa carrière au front.

Le soussigné est joignable au 079 921 70 66 pour toute information supplémentaire.

Marc BAUDAT Président

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